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Celles et ceux qui se sont déjà aventuré·es sur la plage de Deauville savent qu'elle est un lieu sacré de cinéma, marquée par les pas énamourés de Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant dans Un homme et une femme de Claude Lelouch (1966) ainsi que par les noms les plus illustres qui ornent ses cabines, des comédiennes Salma Hayek et Cate Blanchett à la cinéaste pionnière Ida Lupino en passant par le réalisateur Spike Lee . Sortes de versions françaises du Hollywood Walk of Fame, où les étoiles couvrent le sol, les Planches de Deauville permettent au Festival du cinéma américain de s'implanter de manière pérenne dans la ville, et ainsi exister tout au long de l'année dans l'esprit de ses habitant·es. Pourtant, le rendez-vous du festival de Deauville est bel et bien annuel, et aura lieu cette fois-ci du 6 au 15 septembre 2024.

Vogue fait le point sur ce qu'il faut savoir à propos de cette 50ème édition. Le Festival de Deauville fête ses 50 ans avec 50 films Comment mieux souffler ses cinquante bougies qu'en célébrant quelque cinquante films qui ont marqué l'Histoire du cinéma ? C'est en tout cas ainsi que le Festival de Deauville a décidé de voir les choses en poursuivant sa collaboration avec le cinéma Morny pour offrir aux festivaliers “ une deuxième salle de projection, où les films seront présentés par des talents ou des professionnels de l'industrie ” selon un communiqué. Ainsi, au cœur de cette nouvelle salle, les festivalie·res pourront vibrer face au Virgin Suicides de Sofia Coppola (1999), fondre devant Outrage d' Ida Lupino (1950), se remémorer le talent de Gena Rowlands dans Une femme sous influence de John Cassavetes (1974) ou encore trembler devant Carrie au bal du diable de Brian de Palma (1976).



Et ceux-ci ne sont que nos favoris. Découvrez la programmation complète ci-dessous : Découvrez la sélection officielle du festival de Deauville 2024 En tant que festival français consacré au cinéma américain, le festival de Deauville se veut exigeant dans sa sélection, apportant un regard nouveau aux nouvelles œuvres américaines, qui apportent, chaque année, un vent frais dans l'industrie cinématographique en faisant éclore de nouveaux talents. Ainsi, parmi la sélection officielle, qui compte 14 films, 8 sont des premiers longs-métrages.

Cette année, ce sont les récits liés à “l’héritage, la filia­tion et la trans­mis­sion” qui se révèlent être les plus présents parmi les films en compétition, comme la preuve que l'époque est à l'interrogation quant à la famille nucléaire, sa construction ancestrale et sa désagrégation actuelle, nourrie par nos angoisses contemporaines, fortement liées à la crise écologique. “Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?” interroge le festival dans un communiqué. Les films suivants tentent d'y apporter quelques esquisses en guise de réponses.

Tout en interrogeant nos possibles futurs, le 50ème édition du Festival de Deauville s'appliquera également à honorer le passé, en consacrant deux cinéastes aux œuvres bien distinctes (quoique unies par certains thèmes communs) : celles de James Gray et de Frederick Wiseman . L'un présentait en 1994 Little Odessa au Fes­ti­val de Deau­ville, son tout premier film en tant que jeune réalisateur (25 ans à l'époque, et récompensé du Prix de la cri­tique inter­na­tio­nale), tandis que l'autre, qui n'a pas foulé les planches de Deauville, en demeure l'une des figures tutélaires, en tant que pilier du cinéma documentaire américain. Benoît Magimel, Michael Douglas, Daisy Ridley.

.. qui sera au Festival de Deauville 2024 ? Inquiétant, il l'est souvent.

Loin de son premier rôle dans La vie est un long fleuve tranquille d’ Étienne Chatiliez (1988), Benoît Magimel trace depuis une filmographie singulière, ponctuée de personnages hantés comme celui, inoubliable, d'un haut-commissaire de la République en Polynésie française dans Pacifiction : tourments sur les îles d' Albert Serra , qui lui vaut en 2022 son deuxième César du meilleur acteur consécutif pour son interprétation presque aux allures fantomatiques. Il est ce ses acteurs que l'on remarque par l'aura – cela semble inné, ou presque. Récemment, son rôle dans La Passion de Dodin Bouffant de Trân Anh Hùng lui permettait, alors que le film était sélectionné pour représenter la France aux Oscars, de flirter avec les rivages américains.

Un flirt que sa nomination en tant que Président du Jury vient confirmer, le plaçant à la croisée des cinémas français et américains, le temps du festival. Découvrez la composition du jury de la compétition ainsi que celui de la révélation ci-dessous : Michael Douglas , quant à lui, fait partie de ses acteurs dont la carrière se trouve jalonnée par le Festival de Deauville, dont il est l'invité d'honneur cette année. Une carrière aujourd'hui riche de dizaines de films et récompensée d'une Palme d'or d'honneur à Cannes en 2023 , mais pourtant débutée dans la difficulté, entre les planches de Broadway et les séries télévisées.

“ J'ai fait quelques films sans succès, avant de passer aux séries ” déclarait l'acteur au Guardian, en 2023. C'est d'ailleurs dans une série qu'il se fait remarquer, pour la première fois, grâce à The Streets of San Francisco , pour laquelle il reçoit trois nominations consécutives aux Emmy Awards. S'ensuit un film en tant que producteur, le cultissime Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), largement acclamé par la critique et récompensé par l'Oscar du meilleur film.

À Deauville, Douglas fera son grand retour après onze années d'absence. En 2013, il venait défendre Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh , où il fait face à Matt Damon dans le rôle Scott Thorson, l'amant de Liberace . Cette année, il sera en outre rejoint par le précédemment cité James Gray , ainsi que la comédienne Dai­sy Rid­ley (croisée du côté de Star Wars ou dans le plus discret La vie rêvée de Miss Fran ) qui se verra remettre le Prix du Nou­vel Hol­ly­wood, imaginé pour esquisser les visages du ciné­ma de demain.

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